Thomas Metro : donne tout!
Nous voilà donc à Nogaro, “à domicile”, pour la deuxième course du championnat. Daniel coincé à la Réunion à cause du volcan islandais, c’est Franck qui va le remplacer au moins côté cuisine pour ce week-end. Installation rapide jeudi après-midi, on est juste à côté de l’atelier c’est hyper pratique. VendrediLibre 1 : Il pleut donc on zappe la première séance. Libre 2 : piste séchante, on sort quand même la moto pour faire quelques tours, et j’arrête rapidement car les pneus pluie ne passent plus. Journée calme donc, avec les vérif techniques et le breefing. Samedi Libre 3 : piste déclarée humide alors qu’elle est sèche depuis longtemps. On se dit que ça aurait pu être l’occasion de faire des tests de pneus vu que les fameuses étiquettes ne sont pas nécessaires. Sauf que nous, on n’a prévu qu’un seul pneu à essayer vu que la piste est sèche, ça nous parait logique… enfin la logique des fois, ça marche pas. Je fais donc mon essai de pneu qui ne donne rien de concluant, et on fait des petits réglages sur la moto. Qualif : je pars avec le pneu du matin pour me qualifier dans les 20 mais un petit souci d’embrayage m’oblige à rentrer pour repartir avec la seconde moto. Je fais un chrono qui me met 16, puis passe un pneu neuf pour voir ce que ça peut donner : 8ème temps. Si j’arrive à améliorer un poil, je pourrai peut être accéder à la deuxième superpole. Superpole 1 : je repasse le même pneu que pour la qualif et fais de mon mieux, mais suis un peu gêné sur mes premiers tours rapides et fais un chrono moins bon que prévu. 10ème temps. il faut être dans les 8 pour faire la deuxième superpôle donc je repars pour essayer d’améliorer. Mais le pneu n’est plus neuf et le grip diminue peu à peu donc je tourne dans le même temps et garde ma place. 10 sur la grille ce sera. DimancheWarm-up : toujours aussi tôt! Il faut presque les anti-brouillard cette fois-ci. Je me traine comme je peux avec un vieux pneu, mais bon faut bien vérifier que la moto fonctionne bien et que le circuit n’a pas changé pendant la nuit. Course 1 : Le soleil ne se montre toujours pas et il fait bien brumeux pour le départ. Mais c’est bien sec. Je prends un départ moyen, un peu enfermé dans les 12, je prends mon rythme et remonte peu à peu vers la 9ème place, devant il y a déjà un trou. Un “bug” électrique me fait perdre 4 places vers le premier tiers de la course et si je récupère rapidement une place il me faut attaquer à bloc pour revenir sur les 3 précédents qui ont un peu d’avance. Petit à petit je remonte et me retrouve à 4 tours de la fin derrière Cédric (Tangre) et David (Muscat) qui font du carénage contre carénage. On a tous les pneus arrière hs mais je vois que c’est moi qui sort le plus vite, tout en glisse, dans la grande ligne droite. Je vois Cédric tenter des dépassements mais David repasse immédiatement aux freins. Je trouve à mon tour une ouverture sur Cédric et fais en sorte de conserver ma place jusqu’à la ligne droite. Sortant plus vite je passe David dans le bout droit et prends les freins au panneau trop tard. David essaie de passer mais là forcément c’est compliqué et il tire tout droit. Je ferme les portes dans le dernier tour pour garder ma 9ème place. Course 2 : Départ aussi mauvais que le premier mais je parviens plus rapidement à être dans les 10. Devant, à essayer de suivre le rythme des premiers, certains font des erreurs et je me retrouve 7, isolé. Enfin ça je ne le sais pas, parce que le panneau est tellement loin de la piste que je ne peux pas le lire, alors j’attaque à bloc à tous les tours et bien que la température soit montée et que le pneu s’use normalement, je suis constamment en glisse avec la moto. Fun c’est sûr, mais je me suis fait quelques petites équerres mémorables. En fait au moins une grosse à chaque virage du circuit excepté le premier. Je finis donc 7. Rien de réjouissant. Mais on a assisté ce week-end à quelque chose de nouveau. Notre machine est volontairement défavorisée par le règlement depuis plusieurs années : près de 20ch de moins que les 4 cylindres de série et pas d’anti-dribble pour le principal. Donc on est habitué à se battre avec une main dans le dos. Mais là, se pointe un nouveau 4 pattes qui met à son tour une quinzaine de ch dans la vue de ses concurrents sacs à pistons : résultat dans le bout droit ces machines mettent le clignotant et passent sans faire de détail. Donc tous les autres se sont retrouvés ce week-end à se battre en sachant que le match est inégal. Et ils se sont tous pris une raclée. Nous y compris, mais nous c’est prévu par le règlement. Au moins cette sensation d’injustice est partagée cette fois. Après je me retrouve 6 au championnat, sachant qu’il n’y à que les 9 pilotes “officiels” qui ont accès aux pneus de développement souvent plus performants, notre petite équipe privée fait quand même un boulot honorable. On a donc passé un week-end difficile encore niveau résultat, mais on n’a rien à regretter car on s’est tous donné à fond. Rendez-vous dans 3 semaines au Vigeant pour la suite. sur info de Thomas Metro