Tangre ne concrétise pas en course!
15 jours après Magny-Cours, voilà que nous débarquons sur le tracé ultra rapide de Dijon-Prenois pour la 6ème épreuve de la saison.
Ce circuit est à la fois très rapide et très bosselé. Il offre donc de très bonnes sensations mais aussi de grosses frayeurs !
Malheureusement, les conditions climatiques sont plus proches de celles qu’on pourrait rencontrer au mois de Mars, mais bon de toute façon il faudra faire avec… J’espère en tout cas confirmer la progression entrevue lors des 2 dernières courses même si je sais que ce sera difficile car je connais peu le circuit étant donné que c’est ma toute 1ère course ici.
Vendredi, essais libres :
La piste a, malgré le froid, eu le temps de sécher depuis les averses de la veille. Je prends la piste avec un peu de prudence tout de même et c’est après deux tours que je commence à imprimer le rythme. Très vite je me hisse parmi les 5 premiers en 1’23’’2. Mais je manque de feeling à l’avant. Comme lors de la seconde manche à Magny-Cours, je sens que l’avant est bizarre en entrant dans les grandes courbes. J’essaye quelques modifications qui n’auront aucun effets donc je n’améliore pas mon chrono, je termine à la 11ème position.
Mon équipe démonte alors la fourche qui avait une pièce cassée à l’intérieur. Cela arrive rarement, mais c’est certainement ce qui m’a handicapé lors de cette séance et de la précédente course.
L’après midi, une bonne averse a détrempé la piste, j’effectue quelques tours tranquillement, histoire de voir le grip du circuit sur le mouillé.
Samedi, essais qualificatifs :
En raison de la pluie qui s’est abattue toute la nuit et d’un soleil trop timide pour permettre à la piste de sécher complètement, nous partons donc en slick dans des conditions précaires. Les 1ers tours sont délicats, mais très vite, je me rends compte que ma fourche travaille beaucoup mieux.
Je descends régulièrement les chronos malgré les traces d’humidité persistantes qui me crispent. Je ne réussis d’ailleurs pas à me lâcher totalement et j’aboutis une fois de plus à la 11ème position avec un 1’22’’4 pour meilleur chrono.
L’après-midi le temps reste menaçant et dès le 1er tour des gouttes nous contraignent à l’arrêt. Heureusement, le soleil ne tarde pas trop à réapparaître et je repars pour les 15 dernières minutes.
Un meilleur feeling me permet d’améliorer mes repères. Je progresse à chaque tour, mais à plusieurs endroits demeurent des pièces voire des motos complètes abandonnées par des pilotes qui ont chuté. Ces morceaux de motos sont proches des trajectoires et m’empêchent de faire mieux que 1’21’’4, ce qui me classe tout de même 8ème, soit en 3ème ligne pour les courses de demain.
Dimanche, les courses :
Course 1 :
La piste a eu le temps de sécher des averses de la veille, nous nous préparons donc sur la grille à une course sur le sec, ce qui me met plutôt en confiance ! Mais juste avant que le départ ne soit donné, une averse trempe la piste et rend le choix délicat.
Je vois que le soleil ne va pas tarder à refaire son apparition et pourtant la piste demeure mouillée et risque d’être piégeuse. Je souhaite prendre le risque de partir en intermédiaire, mais finalement mon équipe opte pour les pneus pluie pour plus de sécurité.
Le départ est donné, je réalise un envol moyen et suis trop prudent dans le 1er tour que je termine à la 15ème place. Je n’arrive pas à me lâcher dans les parties sèches du circuit car un pneu pluie avant sur du sec donne du mouvement et ne me donne pas confiance. Après 3 tours je commence enfin à prendre la mesure des conditions et commence à remonter. Je double plusieurs pilotes assez facilement et me retrouve en 11 ème position. Le pneu arrière commence à souffrir, mais je continue d’augmenter mon rythme. Le 10ème n’est pas très loin et j’aperçois aussi devant Guillaume Dietrich et Anthony Delhale qui se battent pour la 8ème place.
Je force et parviens à gagner du terrain. Mais lorsque j’arrive derrière le 10 ème, je vois que sa moto fume beaucoup à l’accélération, je crois qu’il est en train de casser le moteur et je fais donc très attention de ne pas suivre ses trajectoires. Il s’avère qu’en fait c’est son pneu trop usé qui patine en quasi permanence. Je le double enfin et il est maintenant trop tard pour remonter plus. Je termine 10 ème, un peu déçu, car mon choix de pneus aurait été le bon. Mais, même avec des pneus pluie j’aurais du faire mieux en étant moins prudent lors des premiers tours, et ça je ne peux en vouloir qu’à moi-même !
Course 2 :
Il fait maintenant beau et chaud, je suis regonflé à bloc et ce coup-ci je ne laisserai pas passer ma chance dans les 1ers tours !
Je réalise un très bon envol, je me place à l’extérieur pour gagner un maximum de positions dans le premier long virage à droite !
Au freinage je me place à la gauche de Dietrich et Muscat, je mets la moto sur l’angle et j’aperçois Muscat qui touche la roue arrière de Dietrich, il relève brutalement sa moto et me percute de plein fouet. Je fais un bon en l’air et me récupère sur le pauvre Anthony Dos Santos, ce qui a pour effet de me remettre sur la selle de ma moto…
J’essaye de reprendre le fil de la courbe, mais je me rapproche du bac trop rapidement, je passe la ligne blanche d’extérieur de piste alors que mon genou frotte toujours le bitume, là je suis contraint d’admettre que je ne peux plus tourner.
Je relève donc la moto et entre dans le bac à près de 140km/h… J’accélère pour éviter que la moto ne s’enfonce et que je chute, mais dieu que le bac est grand ! J’en ressors avec 30s de retard… sur le dernier et près de 50s sur la tête de course. Autant dire que je ne peux plus rien espérer.
Je termine la course tout de même car je déteste abandonner, mais je ne prends pas de risques inutiles afin de ramener la moto en un seul morceau.
Conclusion :
Encore une fois je ne concrétise pas les bons essais. Je m’en veux pour la 1ère manche car même dans des conditions délicates, je dois faire mieux, d’autant que je réalise en fin de course des chronos identiques à ceux qui se sont battus pour la 5ème position.
Pour la deuxième course, j’ai été victime d’un fait de course, dommage, mais la roue tourne !
Je retiens tout de même le positif : je roule de plus en plus dans les bons chronos, ma hargne et mes sensations de pilotages me sont revenues et le travail que l’on fait avec l’équipe va finir par payer.
J’ai vraiment hâte d’être à Ledenon pour montrer que Up Racing, Michelin et moi pouvons nous battre ensemble dans les 5 et pourquoi pas pour le podium !
Merci à toute l’équipe d’UP RACING et MICHELIN pour leur investissement, ils ont fait un super boulot et même si les résultats ne sont pas ceux qu’on espérait, nous ne sommes plus loin du compte !
Un grand merci également à tous nos partenaires : KAWASAKI, IXON, SKEED, SHOEI, GAERNE, TRANSPORT GAILLARD, YACCO, SEMC, TOURNAY DISTRIBUTION, MAGNY-COURS, AFAM, L’ECOLE DE LA PERFORMANCE, PFP RACING, GBR Racing, ROBBY, CAPIT.
Je vous donne rendez-vous les 25 et 26 Août pour la 7ème et avant dernière épreuve du championnat de France Superbike à Ledenon.
Sur info de Cédric TANGRE #23 en SBK