Magali Langlois : les chronos tombent…
Jeudi : L’atterrissage sur le circuit du Val de Vienne se passe en douceur. Nos Vial, sur place depuis mardi, nous ont concocté un petit coin douillet à proximité de notre box #6. Le ciel est chargé et la température fraîche mais le plaisir de nous retrouver réchauffe rapidement l’atmosphère. Le jour baisse ses rideaux et la gigue du ni-oui/ni-non électrique commence… Résignés mon Homme et moi décidons de couper le chauffage pendant la nuit histoire de ne pas être surpris en cas de rupture intempestive. Vendredi : La grosse couette est la bienvenue puisque en ce vendredi matin les pare-brises des camions sont gelés… Par contre un ciel azuré vient nous accueillir. Mes 2 séances d’essais libres se déroulent sans encombre. J’ai bien conscience que mes camarades, qui pour la plupart ont roulé mardi et mercredi, ont pris de l’avance mais je ne panique pas. Seule un petit inconfort équipementier me pourri un peu la 2ème séance. Je peine aussi à valider un braquet mais trouve dors et déjà ma moto très plaisante et affutée. Sur les conseils du Chevalier Grolandais et de David Checa (merci les copains) à Nogaro, j’ai changé de maître cylindre et le résultat est tout de suite mieux. Samedi : Après une nuit bien fraîche c’est à nouveau sous un beau soleil que j’entame mon premier roulage de la journée. Cette longue séance d’essais libres chronométrés s’engage sous les meilleurs cieux. Je suis immédiatement plus rapide que la veille et me sens super bien sur la moto. Le panneau m’annonce 47. Je suis sur la bonne voie. Je ne force pas et me fais vraiment plaisir. Pourtant 5 tours plus tard je pars à la faute. Sans avoir eu pourtant le sentiment d’attaquer plus je perds l’avant à l’entrée du second droite au bout de la ligne des stands. Je crois un temps rattraper le coup mais finis malgré tout dans le bac. J’analyse vite fait ma Belle n’a vraiment rien mis à part… un demi guidon cassé. Il faut dire que je lui ai servi de coussin tout au long de l’action… Les commissaires viennent m’aider à la pousser jusqu’aux pneus. La séance entamée depuis seulement 10 minutes, je me dis que je vais peut-être pouvoir rentrer par la voie de sécurité. Râpé… aucun « sifflet » ne me permets dans le virage où je suis de rejoindre cette fameuse porte de sortie. Je suis dég’ et passe les 30 minutes restantes à regarder passer mes petits camarades… Puis la piste se dégage et je reste malgré tout encore plantée là un bon ¼ d’heure, le camion de ramassage m’ayant tout simplement oubliée ;o) Enfin je suis de retour au stand comme je le présageais rien de grave du tout et ma bestiole est très rapidement top opé pour la « vraie » qualif de l’aprem ! Mon Homme diagnostique malgré tout un problème technique à l’origine de ma chute, je n’ai donc rien à me reprocher ce qui me rassure au plus haut point. Je vais manger un bout et soigner mes bleus et bosses, impatiente de poursuivre sur mon encourageante lancée de la matinée car seuls 3 petits dixièmes me séparent de mon meilleur chrono ici ! 15 h: Il fait nettement plus lourd. Je suis un poile courbaturée de ma cascade matinale mais sers les dents. Je m’élance pneus neufs et m’applique. Je suis très vite en 47 et espère descendre. Mais non. La température plus élevée de la piste génère automatiquement des glisses à la réaccel… Je suis frustrée et n’ai pas d’autre gomme de prête pour essayer. Je rentre quelques minutes avant la fin et explique mon soucis à Gaby qui me regarde impuissant. Je m’élance à nouveau pour les 3 tours restant et suis coupée net par des gouttes qui viennent s’écraser sur ma visière. Je rentre dépitée et stoppée dans ma belle progression du matin. Point positif, je sais qu’il me faudra prévoir une autre gomme si la piste se met à chauffer en cours de journée. Maintenant, je repose mes muscles endoloris devant la ½ finale du Top 14, Clermont/Toulon à… St Etienne ! Demain est un autre jour et j’ai bien l’intention de récupérer au max pour être au top pour les courses! Dimanche : Le réveil est difficile en se dimanche matin. Je me sens toute vermoulue mais participe au warm-up malgré tout. Je valide définitivement le braquet et les réglage de ma Belle et prends un peu de repos avant La Guerre ;o) Course 1 : Et c’est partie. On nous appelle pour le tour de formation. Je quitte mon box et là un cuicui malveillant vient irriter mes noreilles… Je suis déjà à quelques encablures de mon stand et je vois défiler le temps au bout de la pit-lane. J’aperçois mon coupain Mathieu de la Dark-Dog et lui hurle d’aller chopper mon Homme. Gaby accoure. Il contrôle mes plaquettes avant et me dit de faire le tour de formation doucement. Arrivée sur la grille mes troupes s’affairent. Un plaque anti-bruit est en cause. Gaby tente de l’extraire et galère un peu. Les sirènes retentissent et on leurs demande d’évacuer la piste. Le drapeau rouge est présenté, puis le vert pour le tour de chauffe et là… point-mort. Bon sang de bois, j’enclenche ma vitesse en cata et parviens malgré tout à m’élancer. Ce tour se passe sans encombre et tout semble rentré dans l’ordre. Et gazzzzzzzz. Je prends à mon grand étonnement un bon départ. De ma 29ème place je passe 24ème au premier tour. Je m’accroche durant toute la course tentant de bloquer les assauts de mon pote Josué. Puis au bout de 12 tours la course est stoppée sur drapeau rouge. Je rentre bouillie mais relativement satisfaite de ma place. Pourtant je reste accrochée en 47 et ça, ça m’agace fortement. Les stigmates de la veille se font sentir et je me repose un max pour tenter d’être opé lors de la deuxième manche. Pourtant, j’avoue à mon Homme me sentir un peu mortibusse. Il me dit de faire de mon mieux et surtout, si je ne le sens pas en cours de route de ne pas hésiter à rentrer… Course 2 : Cette fois le tour de formation se passe nickel et j’attends sagement mon heure. Je me sens un poile mieux est compte sur la course pour me faire oublier mes maux. Et on y retourne. Tour de chauffe OK par contre le départ cette fois est une vrai cata. Je lâche trop vite l’embrayage et ma roue avant se met en travers. Je manque ainsi m’en lever une splendide avant même d’avoir pris le premier virage. Je m’accroche et grappille des places comme une bonne petite ouvrière dans cette ruche ! Contrairement à la première manche, la baston fait rage et freinages et dépassements « fight-club » sont au rendez-vous. Je sors vainqueur de ma lutte personnelle et rejoints la ligne en 21ème position. Cerise sur le gâteau, je suis descendue en 46 et ce, des le 3ème tours !!! Maintenant il me reste à préparer scrupuleusement la prochaine manche de Lédenon, en espérant à l’inverse d’Avril, pouvoir faire un bon résultat ! Je remercie infiniment tous mes partenaires, amis, proches et fans qui me soutienne depuis le début de la saison ! Par contre j’avoue qu’entre Perpignan et Clermont je ne sais pas encore où iront mes encouragements ;o) A très bientôt pour de nouvelles aventures ! Crédit Photos : ROD Agency Sur info de Magali Langlois #67 en SBK