Le championnat de France 2014 de 600 Supersport va être combatif pour Tecmas-Honda.
Samedi, bonne ouverture puisque Valentin monte sur la seconde place du podium, il termine à la sixième place le dimanche
On s’attendait à mieux du coté de l’équipe berruyère. « On est d’autant plus déçus qu’on avait vraiment tout fait pour être au top pour l’ouverture de la saison. On avait bossé dur dans les ateliers de l’avenue de Saint-Amand et multiplié les séances d’essais en Espagne (Albacete, Aragon, Barcelone). On pensait vraiment être en mesure de jouer la gagne… D’autant que la moto, avec les autorisations du nouveau règlement EVO, avait bien progressé par rapport à la saison dernière et qu’on avait bien avancé avec Dunlop. » analysait le team-manager berruyer, Michel Augizeau.
Mais aussi probants soient-ils, jamais les essais ne vaudront la compétition pour juger des forces en présence. « Jusque-là, on manquait de repères par rapport à nos rivaux. Et là, on a vu tout de suite qu’on n’était pas au niveau face à la machine de Lucas Mahias » pestait Michel Augizeau.
Dans la course 1 du samedi, Valentin Debise, deuxième en qualif’, n’a jamais pu vraiment rester à son contact dans les portions droites. Le pilote Tecmas-Honda, peut être le meilleur du plateau en pilotage pur, avait pourtant donné le maximum. Néanmoins, Valentin a dominé ses poursuivants dès les premiers tours pour assurer une seconde place très bonne à prendre. Un podium pour la première course reste une très bonne performance !
Seulement, le dimanche, pour la course 2, les choses se sont gâtées.
Satanée pluie…
« Si la pluie avait cessé, au moment du départ, la piste était toujours mouillée. Tout le monde est parti en pneus pluie. Durant les trois premiers tours, Valentin, grâce à un pilotage agressif, restait dans le coup pour le podium, loin de Mahias cependant… Jusqu’à perdre violemment l’arrière de sa moto, évitant la chute de justesse. Il s’est ensuite crispé, rétrogradant à la sixième place avec une moto qu’il avait du mal à maîtriser. Une vraie déception » maugrée Michel Augizeau. « On sait que Valentin n’aime pas la pluie même s’il a bien progressé dans ces conditions de course. Est-ce vraiment un problème de pilotage ou d’utilisation des pneus pluie ? Valentin a t’il trop sollicité ses pneus lors des deux ou trois premiers tours pour rester au contact de Mahias, au point de leur faire perdre de leur efficacité ? Est-ce un mauvais choix de gommes ? Une chose est sûre, Valentin a besoin de rouler davantage sous la pluie pour comprendre certaines choses qui lui échappent ».
Bref ! Il va y avoir du taf pour les membres de l’écurie berruyère d’ici le deuxième rendez-vous de la saison, à Nogaro, les 24 et 25 mai, un circuit qui devrait être plus favorable à la Honda que celui du Mans. « Notre rival (Mahias) sera difficile à aller chercher mais on ne va pas baisser les bras » martèle le boss. « Au contraire, on va se remettre en question. Et prendre des mesures pour essayer de réduire l’écart de puissance qui nous sépare de lui. Le problème, il est essentiellement là. Si on arrive à rester au contact, les courses se joueront alors au pilotage et dans le choix des pneumatiques. Et là, on aura notre mot à dire… » estime Michel Augizeau.
Le championnat ne fait que débuter et les aléas de la course peuvent frapper tout le monde. Pour l’heure, l’équipe berruyère entend bien profiter des nombreuses semaines qui lui sont offertes avant la course de Nogaro, fin mai, pour travailler, trouver de nouvelles solutions, et offrir une moto encore plus compétitive à son pilote.
Troisième au général, derrière Mahias et Cédric Tangre, Valentin Debise a les moyens de combler ce retard. Le défi à relever par toute l’équipe Tecmas-Honda n’en est que plus palpitant.
Sur info du team Tecmas-Honda