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INTERVIEW DAMIEN SAULNIER – TEAM MANAGER : JUNIOR TEAM SUZUKI & SERT

Teams / Pilotes
  • Comment s’est passé la gestion de l’équipe pendant le confinement ? Et quelles sont les conséquences de cette période pour l’équipe ?

Pour ce qui est du Junior, ça a été assez simple, vu qu’ils dépendent de l’Education Nationale, à partir du moment où le confinement a été mis en place, les élèves sont rentrés chez eux. Donc nous n’avons rien fait depuis le 17 mars, et là nous avons recommencé depuis une 15ène de jours.

Pour le SERT c’est un petit peu différent, parce que nous avons quand même eu une petite activité qui nous a permis d’être toujours un peu opérationnel, nous recevions quand même des pièces du Japon pour monter les moteurs et nous préparer à la reprise. Il n’y a donc pas eu de pause, nous avons continué à travailler, certes au ralenti mais c’est déjà ça.

  • Comment se sont comportés les pilotes durant cette période ?

Pour le Junior nous avons fait un groupe WhatsApp avec les élèves, où nous échangions des messages, pour voir ce que faisait chacun afin de maintenir tout le monde à flot et garder le contact.

Pour le SERT, vu que je voyais les gens tous les jours, nous étions toujours en contact et en relation. Nous avions aussi fait un groupe Whatsapp avec les équipes du SERT, les bénévoles et les prestataires. Nous échangions toutes les semaines avec tout le monde, nous nous envoyons des messages surtout quand le weekend arrivait, histoire de garder un peu le lien avec tout le monde. Pour les pilotes, nous avons fait un groupe avec les 3 juniors et les 4 du SERT via lequel ils échangeaient sur les activités des uns et des autres. Sur la partie sportive, tout le monde habite globalement à la campagne il était donc possible d’avoir un minimum d’activité physique, et c’était sympa de partager ces expériences, chacun partageait sa salle de sport personnelle plus ou moins grande, et plus ou moins outillée !

  • La reprise est pour bientôt, comment se passe l’organisation ? Etes-vous prêts ?

En termes d’organisation pour le Junior, les élèves sont revenus, nous sommes en train de continuer de remonter les motos de Superbike et d’Endurance, car quand ça va repartir ça va être un peu violent ! Effectivement, entre le début du Championnat de France Superbike, les 24h du Mans et le Bol d’Or qui vont s’enchainer, il ne faudra pas perdre de temps, alors nous essayons d’œuvrer sur plusieurs tableaux pour pouvoir être prêt !

Pour le SERT, nous avons des essais qui ont déjà repris au Vigeant il y a 15 jours, on roule au Mans les 16 et 17 juillet, et ça s’enchaine jusqu’à la course fin août des 24h du Mans !

Donc nous avons repris les activités d’un côté comme de l’autre ! Je dirais « ouf ! » et tant mieux car ça fait du bien de retrouver les circuits, l’odeur de l’atelier…, je ne m’en lasse pas, ça fait vraiment plaisir de retrouver tout le monde !

  • Le programme sportif va-t-il évoluer ?

Il y a forcément des courses en moins, à savoir 5 en Superbike au lieu de 7. Certains diront que ça ne fait pas beaucoup de courses, mais je trouve que ça en fait suffisamment, parce que tout va être condensé sur un laps de temps très court ! Puis 5 épreuves du Championnat de France Superbike, avec les 2 manches à chaque étape, ça correspond à la possibilité de mettre 10 fois les points ! Si on revient un petit peu en arrière, quand il y avait le Championnat de France Open, il y avait 7 ou 8 courses dans l’année, mais on marquait seulement 7 ou 8 fois les points… là on aura quand même 10 fois la possibilité de mettre des points !

J’admire ce que la FFM a fait, en coordination avec la FIM, pour reprogrammer ce championnat ! Je pense qu’arriver à loger toutes ces épreuves dans un calendrier qui, en ce moment, est très dense, ce n’est pas insurmontable mais sûrement très compliqué à mettre en place ! Entre chaque circuit qui a ses écoles de pilotage, ses opérations diverses et variées dans le 2 et 4 roues, les divers championnats… Je tiens à féliciter tous ceux qui ont œuvré pour qu’on puisse enfin refaire de la moto ! C’est sûr que ça chamboule un peu le calendrier mais il faut se satisfaire de ce que nous avons. Je suis soulagé que ça reprenne, frustré et attristé que ça ne reparte pas comme nous le voudrions avec des spectateurs et tout, mais globalement moi je me satisfais de ce que nous avons.

  • Le nerf de la guerre reste le côté financier, comment se passe la gestion des partenaires pendant cette période ?

Je dirais que c’est compliqué, pendant toute cette période de confinement j’ai toujours donné des nouvelles aux gens qui nous aident, que ce soit les partenaires, les bénévoles, les gens qui sont autour de nous, le SERT comme le Junior. Actuellement, personne ne nous a lâché, tout le monde continue à nous aider ! Certes il faut se serrer la ceinture d’un côté comme de l’autre, il ne faut pas exagérer les dépenses, il faut être très prudent car on ne sait pas comment les choses vont évoluer !  Nous devons prendre soin des partenaires que nous avons en ce moment !

 Crédit photo : MotoStation / Vincent Boyer