Magali Langlois : round 1 à Ledenon… reprise compliquée
Après un installation tranquile jeudi aprem, je me retrouve sur la piste de Lédenon pour 2 séances d’essais libres de 30 minutes. Depuis mon big crach de février dans le virage du camion je n’ai pas remis les roues ici et m’attend à ce que la remise en route soit compliquée. Je prends doucement mes marques mais ai quand même du mal à me sentir très à mon aise. J’ai bien peu roulé cet hiver et sais pertinemment que je vais le payer d’une façon ou d’une autre. Mon Homme et moi tentons certains réglages afin de venir à bout d’un moto bien capricieuse. Malgré tout, chaque tour de piste reste un combat au corps à corps dont ma Speedball semble sortir aisément vainqueur. Je suis un peu déboussolée. Des boîtes j’en ai pris bien d’autres et reste dubitative (c’est pas faut ;o) quand à l’incidence de cette cascade sur mes perfs. Je suis d’autant plus septique que mon roulage à Issoire il y a une dizaine de jours c’est bien passé. Nous sommes samedi et la première séance approche. Je vous fais un point rapide sur le nouveau règlement. Niveau essais libres, r.a.s. le vendredi se déroule comme par le passé. Par contre, la première séance du samedi matin n’est plus qualificative. Il s’agit d’un roulage libre au chrono qui pourra être utilisé pour former une grille seulement si un cas de force majeur empêche le bon déroulement de la véritable séance qualif de l’après-midi. Donc pas le droit à l’erreur… En effet, si une galère vous arrive le matin et vous interdit de prendre la piste pour l’unique « vraie qualif » et bien vous risquez de vous retrouver à pieds le lendemain… Un peu stressant tout ça. Je m’applique durant ces 30 minutes mais pourtant le chrono reste bloqué. J’en ai gros et tente moultes solutions sans succès. Je continue à me battre à chaque mise sur l’angle et à chaque accel avec une machine transformée en cheval sauvage (un truc à vous coller les miquettes). 15 h 15Nous nous élançons tous pour 30 minutes. Puis à l’issue de ce temps les 20 plus rapides participent à une seconde qualifs de 15 minutes. Du début de celle-ci à la suivante plus le droit de changer de pneus ! Ensuite ce sont les 8 plus rapides qui sont retenus afin de participer à un dernier run de 12 minutes qui détermine réellement la superpôle ! Je suis personnellement bien loin de mes chronos et ne parviens toujours pas, malgré toutes les options tentées avec mon homme, à améliorer… Je rentre au box et suis totalement circonspecte (c’est pas faut non plus)… Qu’est ce qui à bien plus changer depuis juin 2009 sur ma moto pour la rendre si compliquée ici ? J’avoue, je donne ma langue au chat. Mon Homme lui aussi ne comprend pas… Même machine, même prépa… what else ??? Pourtant un rayon de lumière vient soudainement éclairer notre journée. Je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne de mon Yann « Lancelot » Cancade et pourtant ! – « Mag, tu roule Pirelli ? » – « Oui. » – « Tu es passée au 190/60 alors ? » – « Ben oui. » – « Et bien le pneu plus haut modifie très certainement la géométrie de ta moto… » – « Mais pourtant je les avais au Mans et à Albi ! » – « Oui mais sur ces circuits là tu fais une moto plus longue avec un braquet plus long donc l’effet est atténué ! » Saperlipopette !!!! Mais c’est vrai ça. Souvenez-vous de mon résumé d’Albi. Je vous disais avoir tenter un autre braquet plus court et que c’était encore pire qu’avant ! Mon Yann aurait-il trouver une solution à mon problème ? Vous le saurez demain en espérant que la pluie (qui après avoir menacée toute la journée vient de s’abattre sur le circuit) ne vienne pas jouer les trouble-fête :o) Dimanche Mes craintes sont justifiées. On s’est pris la mer et les poissons sur la tête toute la nuit. Nous sommes donc obligés de modifier à nouveau les réglages afin de les adapter à la piste mouillée. Une chute sur le warm-up 600 Supersport vient retarder le notre et nous prenons notre mal en patience. On nous annonce une course raccourcie à 15 tours afin de compenser le retard pris par le nettoyage de la piste. Je m’élance enfin pour mes 15 minutes de warm-up et là c’est la cata. Je n’ai pas un pète d’adhérence… Je roule sur des oeufs et ne suis vraiment pas au top. De retour au box Gaby décide d’assouplir encore un peu plus la moto en espérant que cela suffira. Puis vient l’heure du premier départ. Nouveau point de règlement, le départ du matin se déroule en procédure simplifiée. Le temps gagné permet d’accorder un warm-up au 600 Pirelli qui en étaient privés jusqu’alors. Par contre, tout pilote se présentant en retard lors du tour de formation se verra dans l’obligation d’attendre le départ du tour de chauffe pour reprendre la piste. Il se retrouvera également contraint à partir en fond de grille. Je prends donc la piste en pluie et m’aperçois bien vite que la traj est très séchante par endroit. Je me présente pour me placer sur la grille et là… Patatrac. Personne n’arrive à nous positionner comme il faut suite au désistement de certains pilotes placés devant nous. Nous sommes tous à nous regarder afin de savoir où se mettre et la tension monte d’un cran. Soudain une annonce au micro nous informe que nous devons repasser par les stands afin de remplacer les pneus si nous le souhaitons. Je suis donc de retour au box. Gaby me propose de passer un intermédiaire arrière avec un pluie avant. Je ne me sens pas de partir avec un train de slick comme le font certain. Le seul problème reste que mon pneu arrière est froid de chez froid et risque de me poser des problèmes lors des premiers tours… Je distingue le panneau une minute et entre sur la pit-lane. On contrôle mon transpondeur et… je me retrouve bloquée en bout de pit… Je ne comprends pas et explique que lorsque je me suis présentée au contrôle j’étais toujours sous le panneau 1 minutes. On m’informe que la direction de course a décidé de me bloquer ainsi que les 3 autres pilotes avec moi ! Génial… nous ne prenons donc pas part au tour de formation et serons obligés de partir en fond de grille… J’empreinte enfin la piste en fin de pack, une fois le groupe passé et découvre en un tout petit tour les blagues que me réserve la traj’. Je suis de retour pour me placer et là rebelotte ! D’un côté un commissaire me demande de me positionner à l’intérieur alors que sont homologue 1 seconde après me fait de grands signes pour que je me place à l’extérieur… Je recule et au moment ou je suis perpendiculaire à la piste… LE DEPART EST DONNE! Je suis verte. Les commissaires ont donné l’ordre de départ alors que je n’étais même pas en place sur la grille. Je prends donc, comme vous pouvez vous en douter, un départ catastrophique mes petits camarades ne m’ayant pas attendu pour s’élancer. Je suis résignée. Je tente de chauffer ce satané pneu arrière qui réagit étrangement dés que j’essaye d’augmenter le rythme… Point positif par contre, la moto semble mieux tenir le pavé que ce matin. J’augmente doucement la cadence, tentant à chaque tour de ne pas m’ébouiller dans la perfide rigole qui agrémente le virage du Pont. Je distingue la moto d’un concurrent qui me précède et tente de revenir sur lui. J’y parviens au bout de quelques tours mais reste très prudente. Je le dépasse enfin, juste avant d’être arrêtée par un drapeau rouge. Je termine la course en 24ème position tout en ayant galéré comme une folle depuis le début de la matinée (et du week-end). Le soleil quand à lui fait son retour laissant espérer une manche de l’après-midi sur le sec. Il me reste maintenant à découvrir mes nouveaux réglages que je n’ai pas encore pu tester… Deuxième course Cette fois nous sommes en procédure classique. J’ai le bonheur d’être rejointe sur la grille par Carole, Flo et Ken (Mr Suzuka ;o) venus m’encourager. Je lêve les yeux au ciel et distingue un superbe nuage noir qui s’approche nonchalamment. Puis c’est le tour ne chauffe. Je sens un léger mieux même si la moto me semble encore camion. Je prend un départ correcte aux vues de ma lointaine place aux qualifs. Ma machine me semble un peu mieux sans pour autant retrouver le feeling de l’année passée… J’enchaîne les 3 premiers tours quand de grosses gouttes viennent s’écraser sur ma visière. Nous ralentissons le rythme et un drapeau rouge nous reconduit au box. Le second départ pour 12 tours se passe sensiblement comme le précédent. Je tente de m’accrocher au groupe qui me précède mais cède du terrain peu a peu, impuissante. Je franchis la ligne en 27ème position en proie à des doutes et des frustrations durs à expliquer. Une éclaircie va pourtant venir de ma tite Caro. Elle me propose de rester lundi afin de participer à une journée de roulage. J’accepte voyant dans cette opportunité, peut-être, ma dernière chance. Cette journée est pour moi une bénédiction. Nous reprenons tous de zéro et je roule rapidement plus vite que la veille malgré des conditions de piste compliquées !! Enfin je retrouve ma bonne vieille Speedball toute à la déception de ne pas y être parvenue plus tôt… Maintenant il faut me préparer pour Nogaro. Je sais déjà qu’un week-end compliqué m’attend n’ayant découvert ce magnifique mais exigeant circuit que la saison passée ! Je remercie infiniment tous ceux, partenaires, proches, spectateurs qui m’ont apporté malgré tout leur soutien durant ce week-end ! A très bientôt pour de nouvelles aventures ! Sur info de Magali Langlois #67