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Cédric Tangre : une saison en demie teinte

Teams / Pilotes

Bonjour à tous ! Et oui, nous y sommes. Voilà déjà la dernière épreuve de la saison en championnat de France. Comme chaque année c’est passé à toute allure. Lors des deux dernières saisons, j’ai tout de même pu prolonger le plaisir et le bonheur en participant à quelques épreuves en Espagne. Mais c’était après de très bonnes saisons, qui méritaient d’être poursuivies. Or cette année est délicate (ma 8ème place provisoire au championnat le prouve) et je ne sais pas encore si le budget et la motivation me permettront de le faire. Quoiqu’il en soit, à Albi je vais faire de mon mieux pour terminer le championnat de France sur une meilleure note qu’au Mans. Le week-end a commencé par un incident puisque sur la route un poids lourd endormi, nous a percuté par derrière. Heureusement, même si toute l’équipe souffre d’entorse aux cervicales ou de bonnes contractions musculaires, personne n’a été blessé. Il n’en va pas de même pour les motos, puisque deux bras oscillant et deux carters ont été cassés… Vendredi : Les essais, C’est sous la pluie que nous accueille ce circuit sudiste. Au vu de l’accident de la veille, je fais deux tours puis rentre aux stands afin de vérifier si tout va bien sur la moto. Mais elle fuit, le carter d’embrayage a été cassé, mais la protection se trouvant dessus le dissimulait. Après quelques minutes et un changement de pneumatiques, je repars avec le mulet. Je me réadapte à cette piste qui a beaucoup changé l’an dernier et dont je ne me souvenais plus très bien. Le reste de la séance se déroule sans accros. Pour la séance post matinale, le soleil réchauffe l’atmosphère et a eu la bonne inspiration de sécher la piste. Je prends immédiatement du plaisir et donc repousse mes repères de freinage et mes vitesses d’entrée. Je rupte très tôt en sortie de virage, je m’arrête donc pour changer de démultiplication. Cela améliore directement le comportement et j’améliore mes chronos. J’essaie de trouver les limites au freinage et en entrée de virage, car c’est là que j’ai connu pas mal de soucis au Mans. Chaque tour je repousse mon freinage en me forçant à lâcher les freins au même endroit. Cela fonctionne bien et après quelques freinages après le panneau trop tard qui me font perdre un peu de temps, je réussis un tour en 1’23”5, ce qui est plutôt encourageant. En revanche lors des freinages les plus tardifs, je m’aperçois que le dribble de l’avant est toujours présent. Je n’ai pas le temps de repartir après avoir changé les réglages, mais je sais que nous devrons encore travailler sur la fourche pour demain. Samedi : Essais, puis qualifications : La nuit a une nouvelle fois laissé la trace de son passage et malgré le temps matinal plutôt clément, c’est sur une piste mouillée que la dernière séance d’essais libres va se dérouler. J’attaque tout de même histoire de me mettre en jambe. Le plaisir arrive et pour la première fois de la saison pas trop mal classé sous la pluie. Je m’arrête assez tôt car le soleil arrivant, la piste est devenue trop sèche pour mes pneus pluie et ça ne vaut pas le coup de poursuivre alors que cela ne compte pas pour les qualifs. L’après midi, en revanche il ne faut pas se rater : la première séance de 30 minutes qualifie les 20 premiers et immédiatement après démarre une séance de 15 minutes au terme de laquelle seuls les 8 premiers gagneront le droit de poursuivre. Pendant la 1ère, je teste deux pneus avant différents pour essayer de régler mes problèmes existants depuis 3 week-ends. J’ai un bon feeling avec le second, et en améliorant les réglages de l’arrière (qui a tendance à dériver entre 30 et 70% des gazs) je parviens à rouler en 1’22”2 ce qui me place en 10ème position. J’ai donc le droit de participer à la séance dénommée SP1. Je pars seul et me lance immédiatement dans un bon rythme. Au 1er tour, je réalise la même performance, mais dans le second tour j’améliore en 1’21”5 ce qui me place provisoirement à la 7ème position. Je m’arrête pour laisser refroidir ce pneu arrière tendre qui donne un excellent comportement à moto puis repars pour les 5 dernières minutes. J’attends une « bonne roue » mais personne ne vient alors je m’élance une nouvelle fois seul face au chrono. Alors que je suis redescendu 9ème, mais confiant pour cette fin de séance, dans mon 1er partiel, un pilote croyant la séance terminée reste au milieu de la trajectoire à basse vitesse. Je suis contraint de couper violemment et je perds un temps précieux. J’améliore dans les 2 derniers partiels, mais cela ne suffit pas : 1’21”7. Je termine 9ème à seulement un centième de seconde de la 8ème place qualificative et surtout à moins de 4 dixième de la 3ème position. Je suis donc déçu, mais plein d’espoir pour les 2 dernières courses de la saison… : A suivre !!! Dimanche : les courses Aujourd’hui le soleil est avec nous, mais le froid est quasiment glacial. N’ayant pas roulé dans ces conditions, avec mon mécano, nous souhaitons tester la longévité du pneu arrière lors du warm up. Il faut donc que je me mette dans un bon rythme. C’est ce que je fais, prenant tout de même le rythme au fur et à mesure afin de mettre correctement les gommes à température. Je suis très prudent dans les virages à gauche, même un peu trop, car quand je commence à accélérer, dans la chicane rapide (180 km/h), le pneu avant de ma machine me surprend en se dérobant brutalement. J’essaye de le rattraper mais en vain, aussi inattendue, la chute est inévitable. Je me relève avec une bonne douleur à l’avant bras, la moto elle en revanche a souffert et je ne pourrai pas repartir avec… Course 1 : Heureusement, nous disposons d’un mulet équipé de la même manière que la 1ère moto. Mais je n’ai jamais roulé avec sur le sec, je ne connais donc pas son comportement et je m’attends donc à une course difficile. D’autant que mon bras droit est bien gonflé et risque de m’handicaper sérieusement. Au départ, je m’élance plutôt bien, mais perds tout de même 3 places. J’essaye pour l’instant simplement de ne pas perdre trop de temps pendant que je m’adapte à ma nouvelle monture. Une seule chose me tracasse, c’est un frein avant différent de mon autre machine, un peu mou et donc je ne peux retarder mes freinages. Aux alentours du 5ème tour, je commence à augmenter le rythme et à revenir sur Kenny Foray que je dépasse très peu de temps après. Devant moi il y a Guillaume Dietrich, Olivier Four et un peu plus loin tout le groupe se battant pour la dernière marche du podium. J’arrive au cul de G.Dietrich, à qui je fais le freinage dans le virage avant les stands. Je m’écarte un peu et il prend le peu de place entre moi et le vibreur pour s’infiltrer. Nous passons la ligne droite côte à côte et au jeu du « qui prend les freins le plus tard », c’est moi qui prend l’avantage. Avantage de courte durée, puisqu’il reprend sa 11ème place au freinage suivant. Pour éviter que je ne le redouble, il accélère le rythme et avec moi dans son sillage, nous remontons sur Olivier Four. Une fois tous les trois, roues dans roues, je fais le freinage à G.Dietrich au virage de l’aérodrome. Puis le tour suivant c’est Olivier four que je déboîte. Je me retrouve 9ème et en essayant de creuser l’écart je commets quelques erreurs, avec notamment un petit tout droit à la chicane. Guillaume Dietrich repasse devant et jusqu’à la fin de la course je tenterai en vain de le redoubler avec mon bras droit qui me fait souffrir et m’empêche de balancer la moto dans les chicanes. Je termine donc 10ème en ayant amélioré mes chronos des qualifs de 3 dixièmes de seconde. Ce résultat n’est pas si mal d’autant que j’étais très proche du rythme qu’il fallait pour le podium… Course 2 : J’aborde la 2ème course plus en confiance et avec plus de hargne. Mais au départ je me fais écarter par David Muscat et perds quelques places que je vais mettre du temps à reprendre. 14ème en début de course, je double entre autre Kenny Foray, puis Nicolas Pouhair et Guillaume Dietrich afin de me retrouver en 10ème position. J’arrive alors derrière Thomas Metro avec qui je me bagarre au championnat. Mais pour finir devant lui au classement général et donc terminer meilleur pilote privé de la saison, il faut que je le dépasse et que j’intercale une moto entre nous. Or devant les autres ne m’ont pas attendu et il n’y à qu’Olivier Four à portée. De plus Thomas Metro est très difficile à doubler car en ligne droite il est impossible pour moi de le suivre et avec le retard pris il est trop loin au freinage pour une attaque. Le meilleur endroit pour moi est donc après l’enchainement des premiers virages, où je me place à l’accélération au plus proche de lui et le déborde au freinage. Malheureusement il me dépasse peu de temps après. Je perds un temps précieux car je roulais quand j’étais seul en 1’21”6 et derrière lui je ne peux rouler qu’une seconde moins vite. Je perds même encore plus de temps quand il commet une glisse et que je suis contraint de couper les gaz pour éviter de le percuter. Je lâche donc pas mal de terrain et l’espoir de revenir sur Olivier Four s’échappe peu à peu. Une fois revenu dans le sillage de Thomas Metro je le déborde de nouveau au même endroit mais dans la ligne droite suivant, il reprend l’avantage. Voyant que l’on ne pourra plus revenir sur le 8ème et donc que je ne pourrai plus gagner de place au championnat, je décide d’attendre le dernier tour pour attaquer. Dans celui-ci je veux attaquer dans le dernier virage pour ne pas qu’il puisse me redoubler dans la ligne droite. Mais avant celui-ci il me met beaucoup de distance dans la grande ligne droite et je suis un peu loin. Il ferme bien la porte dans les derniers virages et même si je me mets presque à sa hauteur dans la dernière courbe, je ne parviens pas à le dépasser… Encore une fois je termine donc 10ème. Conclusion : En modifiant légèrement les réglages et en changeant de type de pneu avant, nous avons réussi à améliorer le problème que j’avais ces dernières courses ce qui est plutôt positif. Mais à seulement 3 dixièmes de seconde de la 3ème position aux qualifs, j’espérais à juste titre beaucoup mieux en course. Je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même puisque c’est mon erreur au warm-up avec cette chute à haute vitesse qui m’a handicapé et physiquement et mentalement ce qui est finalement comme à l’image de la saison. Au championnat je perds la 8ème place au profit de Thomas Metro. Je termine donc 9ème et pour la 1ère fois depuis deux ans seulement 2ème meilleur privé… Pour ce qui est de la saison elle est forcément décevante étant donné que j’ai terminé 2008 & 2009 4ème de ce même championnat et à chaque fois 1er privé. Mais il est vrai que la concurrence était encore plus redoutable et j’ai relevé un véritable défi professionnel (avec succès) qui m’a coûté énormément d’investissement qui ne sera plus à faire la saison prochaine. Je dresserai un bilan plus détaillé prochainement. Car il est possible que je poursuive un peu la saison en Espagne. Je vous tiendrai informé très prochainement. Merci de votre lecture. Je tiens à féliciter grandement mon cousin, ROBIN CAMUS qui, aujourd’hui a dominé outrageusement sa course en remportant la 1ère victoire de sa carrière avec plus de 7 secondes d’avance. Il termine également à la 3ème place du Trophée Junior Pirelli pour sa 2nde saison complète et sa 1ère sur une 600cc, ce qui est très prometteur… Et je félicite également ORNELLA ONGARO, qui maintenant que ses pépins physiques sont derrière elle, a terminé ses deux courses dans les points ; à la 14ème puis 13ème position dans un championnat très relevé. Bravo à eux pour leurs progrès. Salutations sportives et amicales. Un très grand merci à toute l’équipe : Mathieu, Rémi, Fabien, Sébastien, Mouss, François, Murielle, MES PARENTS, Roger, Louis, Ornella, Robin, Badis et tous nos partenaires : YOHANN MOTO SPORT, SUZUKI FRANCE, DUNLOP, YACCO, MCT distribution, YOSHIMURA, BIHR, EMC 37, AFAM, SPORT BIKE TRAINING, JMF menuiserie, SHOEI, IXON, TRANSPORT GAILLARD, SKEED, MOLEX, MC LESIGNY, EMOTO.COM, BULLES MRA. Sunr info de Cédric TANGRE #4 en Superbike